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27/03/2015 19:54
C'était promis...
Juste avant que je ne m'endorme et quelques heures avant de prendre l'avion, voici les premières photos envoyées par Micki.
j'ai donc été reçu à ma graduation, (témoin la photo avec le panneau CSLI) et notre film de James Bond a été récompensé dans la catégorie "meilleurs acteurs", une oeuvre collective en somme ;)
Enfin, j'ai été nommé élève de ma classe pour le mois de mars et j'ai reçu une médaille !
Je soupçonne quand même Alexa de m'avoir désigné, non pas car j'étais le meilleur, mais sans doute parce que je l'ai fait marrer durant un mois ;)
Je pose avec Nack mon espion préféré ;)
Keneth et moi, Coréen et fan de sports et de la langue française. Il connait plein de mots désormais.
Mon dernier selfie à Vancouver ;)
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26/03/2015 21:21
Je ne m’attendais pas à ça…
À l’heure où vous lirez ces lignes, je serai en train de vivre ma dernière journée à Vancouver ! Je passe actuellement mon test qui me délivrera (en principe) ma “graduation” qui se traduit par la cérémonie de remise de diplômes. Je serai même peut-être entre Vancouver et Toronto ou au-dessus de l’Atlantique.
Pour cette “der”, CSLI a fait les choses en grand puisque le théâtre de la ville de Vancouver a été réservé pour cette occasion. Les films seront projetés sur écran géant : la classe (à Dallas) ! Iva, si tu me lis, un petit coucou pour toi ! Eh oui, on se quitte trop tôt, car je n’ai même pas eu le temps de vous dire qu’Iva a découvert mon blog il y a trois semaines. Le week-end dernier, elle l’a consulté et elle m’a accueilli avec un grand sourire lundi dernier, car elle a bien ri ! J’étais étonné, ce n’est peut-être pas toujours facile de comprendre ce que je raconte si tu es anglo-saxon. Elle m’a avoué qu’elle avait capté 90% de ce que j’écrivais. Iva a vécu deux ans à Paris, elle a sans doute dû apprendre quelques expressions supplémentaires en dehors de «qu’est-ce qu’il se passe dans l’espace» qui reste sa favorite.
Comme par miracle la pluie s’est soudainement arrêtée aujourd’hui laissant place aux chauds rayons du soleil. On a frôlé les 18 degrés, c’est de loin la meilleure note que je peux attribuer au temps depuis mon arrivée le 1er février dernier.
Comme toute histoire a une fin, c’est à moi maintenant d’écrire la mienne. Pour tout dire : je ne m’attendais pas à ça ! Pour moi, je parlais de l’anglais comme on parle du temps, sans jamais l’avoir apprivoisé, sans le connaitre vraiment. Aussi je voulais le rencontrer, mais pas seulement en rêve. Il n’y a pas si longtemps, je croyais que les rêves étaient faits pour être rêvés et non réalisés. J’avais tort ! Si tu ne les poursuis pas, alors tu ne les atteindras jamais, si tu ne demandes pas ton chemin, invariablement, on te répondra non, si tu ne vas pas de l’avant, tu feras du surplace !
C’est ce qui m’a poussé à traverser l’océan pour rentrer en immersion dans la langue de Shakespeare. Ici, à Vancouver.
Je ne m’attendais pas à moi…
Revenir à l’école avec des gamins de vingt piges, je ne m’attendais pas à vivre, aussi bien cette expérience qui m’a fait progresser puis rajeunir de quelques années. Je voulais absolument résider avec des anglophones ; prendre l’air du temps. Ne plus parler français, ne plus penser français afin d’acquérir les meilleurs réflexes ; l’air de rien. Finalement, mon seul lien en dehors de la famille bien sûr, avec notre si belle langue, c’était vous au travers de ce blog qui restera lui-aussi ancré dans ma tête et même dans mon coeur à l’issue de cette tranche de vie. C’était comme une respiration ; ça m’a permis de vider mon trop-plein d’histoires, de petites aventures, de remarques, d’anecdotes, etc.
J’ai posé mille questions, j’ai parlé avec tout le monde, j’ai pas compris tout le temps, j’ai toujours essayé pourtant. J’ai adoré ces instants seuls où je voyais les vies se frôler, ces rencontres et ces parcours qui m’ont mené de Tokyo à Manaus en passant par Ryad, Séoul, Quito, Lima, ou Brive. Tous les jours, je prenais le large, sans connaitre le chemin, comme si j’étais un gamin.
J’ai croisé tant de personnages, vécu tant de bons moments, souvent simples, parfois drôles, toujours sincères ; grâce à Mohican, Alexandro, Micki, Hyun Ju, André, Scotti, Iva, Nack, Benita, Alexa, Abdulla, Jonathan, François, Carlos, Jered, Viviana, le Starbucks, le Cactus Café (mon resto préféré), CSLI et j’en oublie, j’ai progressé. Tous les jours, je comprenais davantage.
Attention, je ne dis pas que c’est parfait aujourd’hui, mais j’ai tellement galéré lors de mes quinze premiers jours, que finalement je suis heureux d’avoir surmonté ces instants, moi qui courais sans lanterne, me réfugiais dans des endroits que j’aime, histoire de ne pas m’exposer. J’ai laissé tomber mes “peut-être”, et j’ai trouvé à la place des mots dans ma tête ! Je crois qu’une fois de plus, le vieil adage qui dit que “quand on veut, on peut !” s’est vérifié. Attention, j’ai bien conscience que si je vous demande de gravir l’Everest en ballerines ou explorer le Titanic avec un tuba, malgré votre évidente bonne volonté, ce n’est pas gagné. J’ai rempli une mission qui n’était pas impossible, ce qui me réjouis.
Je ne m’attendais pas à ça !
Et la route fut belle, pour moi, mes souvenirs, mon expérience et bien sûr mon anglais ! Même si j’ai commis des erreurs que je ne voulais pas, même si je n’ai pas toujours bien fait comme je le souhaitais, je me suis régalé ! Certes, le moral n’a pas toujours était au beau fixe. Il y a eu des jours où l’euphorie laissait la place à la détresse. J'ai connu des hauts qui m'envoyaient en bas ; un peu comme si je côtoyais la gloire et la misère le même jour. Je mentirais si je disais que je n’ai pas vu le temps passer, mais je ne veux pas faire le coup des adieux. J’ai plus simplement envie de vous remercier, d’avoir pris soin de me lire, de vivre avec moi cette aventure, d’imaginer ce que je pouvais ressentir. J’espère l’espace de quelques lignes vous avoir replongés dans vos années de jeunes étudiants, insouciantes, indiférentes, parfois imprudentes, mais tellement vivantes !
Je peux vous dire que vous avez été très nombreux à être présent à mes rendez-vous (j’ai les stats, je vous vois ;) et vos témoignages vraiment abondants m’ont profondément touché. Aujourd’hui, je peux attester en paraphant des slogans bien connus comme : « I have a dream », « Think différent », « Just do it », « yes we can » qu’il n’y a pas d’âge pour entreprendre, faire, réaliser, concrétiser, réussir, vivre, s’accomplir, s’adapter, rebondir, donner, satisfaire, etc. Il y a tant d’autres verbes, tant d’autres routes, tant d’autres manières d’écrire la suite de sa propre vie que le simple fait de ne pas l’ignorer vous donne déjà une longueur d’avance.
Finalement, « Ze-long-road », n’était pas qu’une simple étape pour moi, ce sera sûrement même un raccourci pour de nouvelles aventures. Tiens j’ai déjà trouvé le nom de domaine de mon prochain blog : ze-shortcut.com
Vous voyez, même en m’amusant, j’ai appris un nouveau mot : raccourci = shortcut
Je ne m’attendais pas à ça…
Bisous à tous,
François
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25/03/2015 20:08
Etre connu !
Je cherche désespérément depuis hier soir à louer la Papamobile du pape François ou la Bentley de la reine Elizabeth ! Je n’arrive pas à les trouver ici, dans le downton. En effet, je souhaite défiler dans les rues en saluant le bras tendu, le poignet blasé la foule en délire sur mon passage…
Ça y est, vous vous dites : “le pauvre garçon, il a craqué, ça lui monte au citron cette petite aventure” au Canada.
- "Eh, les mecs (tiens, je retrouve subitement mon français), j’ai décroché une nouvelle timbale hier !"
Si vous étiez à côté de moi, vous répondriez naturellement, “ ah bon, et laquelle ?”
Et moi, peut-être encore plus fier de vous rétorquer :
- "J’ai été nommé Client de la semaine dans mon Starbucks préféré ! Une sorte de Man of the match du Latte size Medium !"
Bon, je redescends sur terre... Mais j’avoue que ça m’a fait drôle quand j’ai vu le petit panneau sur l’ardoise en rentrant dans mon coffee bien-aimé. Il est généralement 17 h, j’en profite pour relire ce que je viens de faire en cours. C’est un moment de détente, où je prends mon temps. Je consulte les news françaises puisque tout le monde dort chez nous.
Je me suis dit en m’approchant du comptoir : “Tiens, il y a un guy qui s’appelle comme moi…” J’ai pensé au jeune français qui porte le même prénom et qui travaille pour l’agence West Trek. C’est à deux pas du Starbucks, il doit avoir ses aises ici ! Ce fut mon premier raisonnement en commandant ma mixture. J’avais tout de même remarqué la cédille sous le C, aussi je savais que le type devait être Français !
- “Congratulation”, me lança tout de go, Jered, le manager du sûrement le plus gros Starbucks de Vancouver.
- “What” ? c’est un mot que j’ai souvent répété, ici avec “understand” et “repeat” qui complètent le podium.
- “It’s free for you today, you’re customer of the week !”
- “Oh, my god !” criais-je sans oublier de ranger immédiatement mon porte-monnaie !
- “But, why me ?”
- “Because you’re smile and you’re come everyday !”
Et même deux fois par jour comptais-je dans ma tête ! Voilà donc le fameux gagnant de la semaine, et bien c’était moi ! Cool Raoul ;) Sourires+achats (très) fréquents=prénom sur ardoise pendant une semaine. C'est la formule gagnante du géant de Seattle..
Allez, j’avoue, ça m’a fait plaisir ! C’est tout bête, mais ça fait partie des petits trucs à l’américaine (canadienne) qui aident à nouer une (bonne) relation client. C’est marrant et ça permet de fidéliser à coup sûr les guys. J’imagine même que ça peut désamorcer un mec pas content du service. Si tu lui fais croire qu’il est champion du monde du capucino, à Vancouver, il sera sûrement plus indulgent, voire même amnésique. Je constate qu’ici, il y a énormément d’aptitudes pour vous laisser gober que vous êtes exceptionnel en toutes circonstances. Ici, le talent est une profession ! Je pensais qu’il était rare, en fait, tout le monde en a Vancouver. Aussi pour ne pas perdre pied, il vaut mieux se dire que l’on a moins de génie que de ressources financières ! Ça aide à garder les pieds sur terre ;)
Ça commence déjà chez CSLI, il y a des récompenses de partout. Vous n’avez sans doute pas oublié l’épisode des Oscars du mois de février. J’avais été nominé dans la catégorie “Best Energy” que je n’ai pas oublié de gagner. Vendredi, ce sera aussi la projection des films réalisés par les étudiants, et il y aura bien sûr le “meilleur film”, “le meilleur acteur”, “le meilleur scénario”, etc.
En fait, tu es “challengé” en permanence même quand tu ne t’y attends pas ! Donc tu peux toujours gagner un truc, un peu comme à la fête foraine quand tu t’arrêtes au stand, “à tous les coups on gagne !” Maintenant, je suis sur mes gardes. Car s’il suffit d’être fidèle et de montrer sa (bonne) tête (souriante) chaque jour, je m’apprête à recevoir sans délai, le Prix Nobel du Bus #8, Il m'est même arrivé de courir pour rentrer dedans, ce qui ne m'est quand même jamais arrivé au Starbucks. Je veux aussi le Ballon d’or de la pomme achetée chez Carlos. J’ai dû en prendre 60 (deux mois), à 1$ pièce, ça fait un bon petit billet de 60 $ tout ça… Ça mérite un trophée, sûr ! J’attends également avec impatience la Légion d’honneur due à mes nombreuses visites chez «Dollarama» un drugstore géant où tous les articles sont à 1$ !
Et les guys, je n’ai jamais eu autant de distinctions dans ma vie en si peu de temps. Mais finalement je viens d’avoir une révélation ! Quand j’étais enfant, lorsque les adultes jouaient entre eux, je demandais souvent aux vainqueurs ce qu’ils avaient gagné. Invariablement, il me répondait, “ Rien, j’ai juste à être connu…” Je ne captais pas bien du haut de mes dix-douze ans ce prix, un peu ingrat pour moi.
Maintenant, j’ai compris ;)
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24/03/2015 21:25
Le rôle de ma vie...
Trois, deux, un… ça tourne ! Chuuuuut… silence guys…. Stop, stop, on arrête tout, on recommence, il y a trop de bruits ici…
C’est au mot près ce que nous avons répété une bonne partie de la matinée de lundi en interrompant les scènes lors de la réalisation de notre “movie from CSLI”.
C’est qu’on ne s’improvise pas héros de Hollywood, entre fous rires, texte oublié, voix inaudible, erreur d’interprétation, etc., difficile de tenir le job ! Néanmoins, je trouve qu’on ne s’en est pas trop mal tiré dans cette nouvelle énigme de James Bond 007 placée sous la haute surveillance de notre “teacher”, Alexa.
Il faut dire qu’elle n’a finalement pas été d’une grande aide, car elle était souvent morte de rire. On a tourné devant l’école, dans la classe et dans le métro. C’est Othman qui tenait la caméra. On avait pris soin d’apporter chacun son matériel de déco. Moi ? Je riais dans ma barbe, au sens propre… Devinez pourquoi ? J’ai hérité d’un rôle absolument pas sur mesure, vous allez comprendre : tout était trop petit pour moi, des chaussures en passant par les accessoires, jusqu’à… vous avez deviné : ma robe ! Eh oui, guys, j’ai dû assumer le job de James Bond Girl, 76e du nom. J’ai vérifié, il y a eu sept Françaises avant moi, je suis donc le premier Français. Seule la perruque était trop grande pour moi. Mais j’ai joué le jeu à fond les manettes, oh my god !
On a d’abord fait des plans de coupes, comme des pros, histoire de varier les transitions lors du futur montage. Ah oui, je ne sais pas si je vous ai dit, mais il y a des récompenses pour le meilleur film, le meilleur rôle, le meilleur scénario, etc. Moi, j’aime bien ce genre de truc ! Ça me motive grave ! Quitte à le faire, autant le faire (très) bien ! C’est un principe chez moi. “Good job” comme s’exclame si souvent Alexa lorsqu’on répond correctement à une de ces questions.
Peut-être que vous vous dites : “mais ils ne font que se marrer dans ce bahut !” En fait, on travaille en s'amusant. j’apprécie énormément ce genre d’exercices, car cela permet de sortir de la routine d’apprentissage : “teacher – table – lessons – grammar or vocabulary and exercises. J’aime le côté “échange avec le groupe”, provoquer de nouvelles idées, découvrir des mots, bref réfléchir en anglais et mettre ses idées au service de son groupe ou de sa classe. J’adore ce type de practice. De plus, il laisse libre cours à ses sensations. Bonnes ou moins bonnes, qu’importe, il faut essayer. Ça permet d’avancer. Je n’ai jamais vu personne perdre pied, au contraire !
Ce projet est donc bien aussi dans l’alternance de la méthode d’enseignement - ne vous emballez pas, je suis sérieux ;). Pour moi, c’est le gros point positif de l’école : tu apprends l’anglais, mais sans subir la formation ! Notez que je conserve un certain respect pour l’éducation nationale qui ne reste pas franchement dans ma mémoire quant à la qualité de son système. Je suppose que l’on partage tous plus ou moins une expérience scolaire disons passable. Ce n’est qu’un avis parmi d’autres, “but, he’s my opinion …” comme on dit ici lorsqu’on s’exprime laissant justement la place à une autre conviction.
Bon, je vous vois venir… Vous me demandez (exigez) d’avoir quelques extraits ou peut-être une photo du tournage pour aviser…
Et bien, rassurez-vous, même sous la torture, même si vous rêviez de me faire dédicacer la photo, même si vous me décerniez un Oscar, je ne vous révélerai JA-MAIS ce dossier sulfureux pour ma réputation.
Mettez-vous à ma place : comment voulez-vous que je justifie mon sérieux et mes deux mois intenses de travaux en offrant un type de 1,90 m à l’allure d’un bûcheron, qui marche comme un catcheur, avec une voix caverneuse et un taux de testostérone un peu au-dessus de la moyenne, en train de jouer les James Bond Girl ! Y’a comme un léger décalage ;) ça fera parti à tout jamais de mon jardin secret. Je vais même enterrer ma clé USB qui contient le fichier au fond de la cave d’un Starbucks ! Il y en a tellement ici, qu’il sera impossible pour vous de la retrouver. Et puis si par miracle, vous mettiez la main dessus, vous ne me reconnaitrez jamais… Bon, admettons que finalement vous m’identifiez… Aïe, il faut que j’imagine autre chose… Je vais y réfléchir.
À la relecture de la vidéo, je trouve que j’ai failli dans mon rôle. En effet, on dit souvent qu’en chacun d’entre nous (les mecs), il y a une part de féminité. Aussi pour moi, ce fut la
révélation– confirmation que je possède 0,0000000 % de féminité en moi !Oh là là, je vous entends d’ici réagir les filles, vous devez être contre moi. Ben sachez que moi aussi ;) Je voudrais même emprunter cette citation de Sacha Guitry et la reprendre à mon compte le temps d’ouvrir les guillemets : “ j’aimerais être contre mes femmes, tout contre…” en pensant à mon retour (très) prochain qui me remplit de joie à l’idée de retrouver ma famille et en premier lieu ma femme et mes filles.
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23/03/2015 22:22
L'eau sainte
Je vous l’ai souvent raconté depuis bientôt deux mois, ici à Vancouver le soleil brille… par son absence ! Dimanche pourtant, j’ai crû quelques instants qu’il allait m’accompagner durant la journée. Mais je ne m’explique pas pourquoi dans un étonnant réflexe de survie j’ai glissé dans mon sac une petite poche bleu marine. Il s’agit bien sûr du légendaire Kway que je n’avais plus utilisé depuis la colo et mes 14 ans !
Bien m’en a pris, car seulement 20 minutes après mon départ, j’ai dû sortir en toute hâte le précieux morceau de plastique pour profiter malgré tout de mon dernier dimanche à Vancouver ! Décidément, il aura plu à la Saint-Valentin, à la Saint-Patrick et à peu près à une bonne trentaine de saints durant mon séjour ! Raincouver (comme ils disent ici) peut désormais rivaliser avec Lourdes en ce qui concerne l’eau sainte. Je dois être au-dessus de la moyenne qui dit qu’il pleut un jour sur deux ici. Pour moi, pas de miracle ;)
La preuve en image :
Le sketch de Dany Boon est plus que jamais d'actualité ! Si on tourne la tête avec le Kway, on ne voit rien !
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22/03/2015 19:03
J’ai voulu voir Victoria
J’ai voulu voir Victoria ; j’ai vu Victoria et j’ai adoré ! Quelle magnifique cité, en bordure d’océan sur l’île de Vancouver !
Seul petit, mais alors tout petit bémol, il faut se lever aux aurores pour s’y rendre. En effet, l’île n’est pas très loin à vol d’oiseau, mais il n’y a pas de pont. Donc, c’est le ferry pour tout le monde. Il faut environ une heure de bus pour rejoindre l’embarquement au sud de Vancouver. J’avais acheté ma journée dans l’« agency West Treck », la même avec laquelle j’étais parti faire un petit tour à Seattle. C’est d’ailleurs ce qu’Amy m’a dit lorsqu’elle m’a vu à 7 h du mat. Elle se souvenait de moi, car j’avais rencontré Bruno, mon chauffeur français.
Amy nous accompagnait pour la journée, avec Jacky (en réalité Jacqueline), chargée aussi de nous aider à passer un bel après-midi.
Ma première réflexion a été de la féliciter pour son très joli prénom… Qui est aussi celui de ma maman, ce détail n’est pas de trop pour expliquer qu’on aime bien un prénom à une jeune Canadienne ;)
Je n’ai jamais vu un ferry aussi gros ! Bon, il est vrai que je ne prends pas régulièrement le ferry pour aller de Brive à Paris ou à La Rochelle, mais tout de même, c’était impressionnant. Jacky nous a raconté qu’on pouvait, éventuellement, on ne sait jamais, pourquoi pas, may be apercevoir des baleines, en ce début de saison, si le brouillard se lève, s’il le soleil apparaît, s’il ne pleut pas… Bref, elle ne se mouille pas trop la Jacky gentille ! Résultat ? J’ai scruté l’horizon, mais je n’ai pas vu le mammifère marin !
Environ deux heures de traversée plus tard, à slalomer entre les îlots, on arrive sur l’île de Vancouver. C’est une ville différente de ce que j’ai vu jusqu’à présent. D’abord parce qu’elle n’est pas construite de manière rectangulaire, elle a des petites rues étroites. Elle adopte bien sûr un style victorien et il y a plein de couleurs que le soleil a eu la gentillesse de surligner toute la journée. Un havre de paix et de quiétude.
J’ai vu le "Mile 0" qui constitue le départ du marathon de l’espoir. On doit cette course à Terry Fox, un jeune sportif canadien amputé d’une jambe après un cancer. Pour récolter des fonds pour la lutte contre le cancer, l’athlète décida de relever le défi insensé en 1980, de partir de Terre-Neuve et rejoindre Victoria en courant. Il courut chaque jour 26 miles (42 km) avant d’être de nouveau malade en traversant l’Ontario. Symboliquement, il avait trempé sa jambe artificielle dans l’océan atlantique avec comme objectif de faire la chose sur l’île de Vancouver. Terry Fox a soulevé un mouvement incroyable ici en Colombie-Britannique et partout au Canada. Depuis, chaque année en septembre est organisé le marathon de l’espoir pour lutter contre le cancer. Immense respect pour ce personnage mort en 1981.
Le reste est en photo, car c’est beaucoup plus joli à commenter…
La journée s'annonce haute en couleur au départ de Tsawwassen
Ce n'est pas une girouette, peut-etre une mouette ? Alouette
A bord du ferry, un selfie un peu perso ;)
Le jour se lève à peine sur l'océan pacifique. Au fond c'est l'île de Vancouver...
Ces places sont sûrement réservées, je l'ai vu à un petit détail insignifiant, et vous ?
Surprise, n'est-ce pas ? Nous sommes restés quelques minutes à jouer avec les sea lions en arrivant à Victoria.
Tout proche de Victoria, au large la première terre sera Hawaï...
Ici c'est le printemps, nous étions le 21 mars, et il n'a pas eu de retard...
Utilisé comme symbole d'appartenance à un groupe, souvent d'Amérindiens, le totem servait à faire tomber la pluie.
Le Mile 0 qui sert de repaire pour le départ du Marathon de l'espoir... Avec la statue de Terry Fox. Il y a également sa statue devant le BC Stadium de Vancouver.
Dans la ville de Victoria, toujours cette très forte culture Amérindienne.
Le capitaine James Cook, très présent durant mon séjour (il a aussi découvert Hawaï), aura mis le pied sur cette île aussi grande que les Pays-Bas. C'était en 1778. Un matelot qui naviguait avec le capitaine Cook cartographiera la terre un peu plus tard, il s'appelait Georges Vancouver.
Il fait bon et beau voler au dessus de la baie de Victoria
Le pont-levis de Victoria laisse passer des paquebots de croisière.
Il y a des taxis partout, c'est pratique !
Que celui ou celle qui n'a jamais péché, jette la première pierre...
On peut faire le tour de la ville en marchant...
Dans Chinatown, les riches familles n'hésitent pas à dessiner sur les murs de leurs belles demeures...
C'est la fin de la journée, le soleil va disparaitre derrière l'océan pacifique pour donner naissance à un autre jour, au pays du matin calme, le Japon...
La journée se termine comme elle a commencé : avec de superbes couleurs...
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20/03/2015 21:37
Une vie qui passe
Aujourd’hui, c’était vendredi et donc la fin de semaine. Elle se termine invariablement comme elle a commencé, c’est à dire en prenant le bus.
J’ai environ 45 minutes de trajet, “one shot”, car le #8 est direct, il me pose devant chez Benita, presque dans son salon. J’ai un peu de chance, lorsque je pars le matin, le véhicule n’a fait que deux stops avant moi, donc il est presque vide, et il m’amène à son terminus, ce qui fait que je me cale dans un siège et je n’en bouge plus jusqu’à Hamilton Street.
C’est un moment que je finis par apprécier ; il me permet de passer une petite vingtaine de minutes à réviser mon vocabulaire sur mon iPhone. C’est quand même bien pratique, car c’est le «warm up» du «warm up» pour moi (il y en a un autre en classe de 9h à 9h 30). Une fois remisés les mots, j’observe le bus se remplir station après station.
Quel que soit le temps, l’heure, ou l’endroit, les bus sont vite pleins à Vancouver. À croire que tout le monde aime prendre les transports en commun. Benita m’a expliqué que le parking était hors de prix (5$ l’heure dans le downton), aussi les gens préfèrent s’arrêter, se garer et terminer leur voyage collectivement. J’avoue que je n’ai jamais vu de congestions (embouteillages en québécois) ici.
Je passe le reste de mon temps à détailler ceux qui montent dans le bus ou qui descendent. Je me demande toujours lorsque je vois des jeunes étudiants, quel seront leurs destins. Ici à Vancouver ou ailleurs ? Avec réussite ou pas ? Un peu comme ce bébé dans sa poussette qui deviendra un génie des maths, un prix Nobel, un astronaute, un cordonnier, un grapheur, un rugbyman ou autre… Qui le sait ? Peut-être même tout ça à la fois.
D’ailleurs c’est une question sans réponses pour moi : combien ai-je croisé de Nobeliste dans ma vie avant qu’ils ne soient récompensés ? Un, dix, zéro ?
Ici, les mamans montent avec les landaus à roulettes dans les bus, car il y a des emplacements spéciaux. C’est exactement la même place pour les personnes handicapées, tout est équipé afin que les fauteuils roulants aient un accès aisé. Mais, il y a quand même un truc que je ne m’explique pas ! Jusqu’à présent, lors de quasiment chaque voyage, une poussette ou une personne handicapée occupent l’endroit dédié. Je me suis très vite demandé, comment cela se passerait-il si une deuxième personne dans ce cas décidait de prendre place à son tour ? Et bien, croyez-moi si vous voulez, mais ce n’est JAMAIS arrivé ! Depuis presque deux mois, je n’ai vu personne se battre pour occuper cet espace ! Donc il doit y avoir un truc, ce n’est pas possible. Genre, un signal sur le devant du car. C’est que je m’étais dit, mais dans ce cas, j’aurai aperçu des gens rester à quai et attendre le suivant… Je ne l’ai pas constaté. Ou alors, le hasard a décidé d’accompagner le handicap et la petite enfance sans jamais les opposer, ce qui est noble et ce qui évite bien des ennuis. J’imagine ça chez nous ; en bons Français râleurs, “j’étais le premier, non, c’est moi, je vous dis que c’est moi, et la girafe Sophie de voler à travers le bus ou le fauteuil télécommandé se transformer en 4X4 !
Vous voyez le décor, n’est-ce pas ?
Je croise aussi des gens que je reconnais, comme ce musicien accompagné d’un étui qui dissimule surement un instrument à cordes ou pour les nostalgiques du “Grand blond avec une chaussure noire”, une mitraillette. Non, ça, c’est pour Niack, mais il ne prend pas le #8 avec moi. Savoir ce que deviendra ce “guy” ? Virtuose à Vienne ou joueur de folklore dans la Ganville Street ? Il est si jeune, comme le pompier, il commence en bas de l’échelle. D’ailleurs, il sera peut-être pompier un jour, ce qui accordera nos violons.
Il y a aussi un “guy” à l’allure dégingandée comme “Huggy les bons tuyaux” dans Starsky et Hucht? Vous vous souvenez ? Il est toujours en dilettante, rythmant sa démarche avec son pouce et son index au son d’une musique qui n’existe pas. Il a une dégaine peu académique, mais une bonne tête ! J’ai l’impression que c’est un jukebox sur pattes, il monte et descend exactement au même endroit. Je ne sais pas où il va, mais avec ces grandes jambes, il fait son chemin.
J’ai également remarqué une vieille dame qui en toute circonstance prend son parapluie même lorsqu’il ne pleut pas. J’en déduis que c’est sans doute pour l’aider à marcher. Elle finira bien par retrouver sa canne, mais j’ai du chagrin à l’idée de penser que ce jour-là, il tombera des cordes ! J’aperçois aussi le facteur qui commence sa tournée. Je me suis dit qu’il devrait relever les noms de tous les gens et leur distribuer leur courrier. Ce n’est pas bête, non ? Bon, il faut régler la logistique, mais pourquoi pas !
J’avoue, je n’ai pas compté précisément, mais il y a plus d’iPhone (le nom générique est le smartphone, mais je ne vous raconte pas de blagues, ici tout le monde à un iPhone) que de personne dans le bus ! Il n’est pas rare de voir les “guys” jongler comme ce business man, tiré à quatre épingles qui “essèmesse” diaboliquement vite.
Ce qui est frappant aussi, c’est que personne n’ose se regarder, j’ai cru au début qu’ici, les gens ne pouvaient pas se voir. Mais pas du tout, en fait, ils se parlent par SMS, même dans le bus. C’est ce que ma grande taille m’a permis de vérifier aujourd’hui lorsque j’ai lu le message de ma voisine qui disait à sa mère (je supposais) postée devant “go down, next stop !”
A mon tour, je viens d’arriver. J’ai falli manquer la 55e… Pourtant, j’ai le coup d’oeil !
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19/03/2015 20:07
Faire des Bonds
“I would like to talk about a subject…” Ouh là, j’ai vraiment pris des habitudes ici ! Je recommence… Mais, je vais fermer la porte, on ne sait jamais, si Benita est derrière, je ne veux pas qu’elle entende que j’ai un problème majeur ici : le sandwich du midi !
Chez CSLI, on a juste une heure pour déjeuner (12 à 13 h), c’est suffisant, car chacun amène son lunch dans le sac. Le sandwich est de mise pour pas mal d’étudiants. Ce sont les familles qui les préparent. Mais, très vite j’ai remarqué que tous n’avait pas droit à des tranches de mie de pain superposées et badigeonnées de choses pas toujours évidentes à déterminer au premier coup d’oeil et même parfois à la première bouchée comme le mien. J’ai entrevu des gamelles où il y avait du riz, de la salade, de la viande, bref un petit plat cuisiné. Au début, je n’y prêtais guerre attention, aujourd’hui, il ne faut pas que mes voisins s’absentent trop longtemps aux toilettes, sinon, ils me demanderaient à coup sûr qui leur a piqué leur casse-croûte, et moi de pointer du doigt, un passant – innocent – assez lointain pour l’absoudre de répondre à cette accusation calomnieuse. Bon, ma phrase est alambiquée, mais c’est pour dire que j’ai dalle ! Même s’il y a une variante du contenu à l’intérieur, ça fait maintenant deux mois que je mange le même sandwich. J’en peux plus !
Ce n’est pas facile de l’exprimer directement à Benita, car c’est l’école qui "deal" avec les familles. Aussi avais-je signalé (dès le début) que je détestais les tomates ! Ne ruez pas dans les brancards : je sais, c’est délicieux puisque tout le monde adore ces fruits (ne m’envoyez pas de lettres recommandées pour soutenir que la tomate est un légume, je n’aime pas certes, mais j’ai mes infos). “I hate Tomatoes” and “I hâte que ça se finisse”. Je crois que je peux le traduire dans toutes les langues, même en japonais : 私はトマトが嫌い
Et bien, ça n’a pas manqué, une fois par semaine, j’ouvre en deux mon sandwich pour chasser les rondelles rouges. Je voudrais vous y voir vous, y’a quand même le goût de la pulpe… Beurk, beurk, beurk ! Je pense ne pas être difficile, mais là je dois dire que je n’en peux plus.
À croire que Benita est de mèche avec Niack ; qu’ils espèrent m’empoisonner. J’ai même le sentiment qu’ils se relaient, car récemment, il y avait quatre tranches de tomates… C’est là que j’ai commencé à avoir des doutes. Sans doute une consigne pour m’éliminer plus vite. C’est même peut-être Edwin - qui m’a déjà rendu sourd et qui veux m’achever – qui prépare l’horrible portion ! C’est un infâme complot, je me sens pris en sandwich, le comble pour moi !
Attention, je suis encore vivant, je vais faire appel à (Mohamed) Ali et Ali (baba), elles vont venir m’aider. Elles vont tous les Latte ! Et aussi Mohican : un coup de klaxon et il va débarquer avec sa bande de bikers… Il les mettra dans son bus, ça fera sûr une bonne centaine de guys pour venir en découdre.
(Silence…)
Je me redresse… Ouf, c’était un cauchemar ! « Oh, my god », j’ai eu peur. Je frémis, je transpire. Il faut dire que toutes ces histoires depuis lundi me travaillent y compris dans mon sommeil. Vous vous souvenez, on a un nouveau challenge à relever : produire un film d’environ quatre minutes pour la remise des diplômes du vendredi 27 mars. Il y a des récompenses aussi pour les meilleurs films. Ce sera mon dernier jour à CSLI et je dois dire que la perspective d'être le premier pour ma dernière me donne un supplément d’âme. Ça me plait.
En classe avec Alexa, on poursuit le scripte de notre quart de moitié de court-métrage. On va tourner lundi prochain le nouveau James Bond. Il faudra ensuite monter les images puis remettre la pellicule, euh, pardon le MP4 mercredi soir. On a peaufiné le scénario. Je vous assure que Niack est vraiment dangereux. Et surtout, on a distribué les rôles. J’ai été « casté » pour un personnage qui peut donner à réfléchir à tout Hollywood ou bien prêter à sourire à Bollywood !
Je vous en laisserai juge une fois le film réalisé, c’est promis. Il faut juste être un peu patient. À la vue du clip, j’ai bien peur que vous ne fassiez des bonds aussi !
En attendant, j’ai fini de prendre mon petit déjeuner, je dévale les escaliers pour courir après mon bus. Au passage, j’attrape mon lunch dans son éternel papier kraft. Le sandwich est encore le même…
Ce n’était donc pas un rêve ?
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17/03/2015 19:00
Quel cinéma !
Ce matin, Alexa nous a mis directement dans le bain : on doit préparer un film pour les “graduations”. Chaque fin de mois, il y a la remise des prix avec un thème différent. Ce sera le 27 mars prochain et comme c’est le festival du film à Vancouver, chacun devra faire son cinéma.
Après nous avoir expliqué comment procéder, le premier exercice consistait à cocher chacun cinq longs métrages au tableau, puis en choisir un tous ensemble. J’ai quand même demandé à Alexa, quelles catégories de films pouvions-nous sélectionner ? “Peu importe”, me répondit-elle. J’ai résisté à l’envie de mettre des films français connus de moi seul ici à Vancouver. Genre un de mes préférés, “coup de tête”, car je redoutais de devoir exposer avec précisions des détails du chef d’oeuvre de Jean-Jacques Annaud ! En effet, comment situer Trincamp sur la carte de France ? Que dire du héros Patrick Dewaere, tête brulée de son village, accusé de viol par de faux témoins dirigeants de l’AS Trincamp, qui sort de prison, qui marque deux buts en coupe de France et devient l’espace d’une semaine un personnage immortel ?
Ouh là… Pas facile, aussi renonçais-je très vite à étaler mes goûts cinématographiques pour faire simple, à grand coup de “Pulp Fiction”, “Back to the future”, “Basic Instinct”, etc. Et puis, même en cherchant bien, je n’étais pas sûr de la traduction, il fallait quand même que tout le monde pige. C’est mieux, car je ne me voyais pas décrypter un film japonais, écrit en japonais. Pour la traduction de "coup de tête", j’ai toutefois retenu “Head butt”, mais je ne suis pas trop sûr de moi ! Si vous avez mieux, cochez le 1, si vous n’avez pas mieux, couchez-vous !
Alexa nous laissa seuls dix minutes afin de décider du film que l’on choisirait. Je scannais le tableau, passant les “Lord on the ring”, “Harry Potter”, “Terminator” etc. Je m’arrêtais soudain sur 007… Je regardais attentivement la classe, il y avait Othman, le nez dans ses cahiers. Koch un japonais en face de moi, tout ce qu’il y a de plus sérieux, Jaimie, une Coréenne au-dessus de tout soupçon, Khalid occupé à ranger ses idées ; il y avait également Nack, ce mystérieux Thaïlandais, qui est tout le temps avec moi depuis maintenant six semaines. Il a toujours été dans ma classe. Tiens, c’est bizarre, maintenant que j’y pense... Il a une particularité : je comprends mal ce qu’il me dit, car il a un accent aussi thaïlandais que le mien est français ! Donc, on a du mal à théoriser ensemble… Mais, il est (très) souvent avec moi et je l’apprécie beaucoup. Il est curieux, a beaucoup d’humour et cherche toujours à progresser.
Mais d’un seul coup, mon visage se fige ! Je me disais aussi, il est trop honnête pour être réglo ce Nack ! Ca y est maintenant j’en suis sûr, c’est lui l’espion qui est chargé de récupérer le microfilm où j’ai inscrit la formule qui permet d’apprendre l’anglais en seulement deux mois. Ce code ne doit pas tomber dans les mains des services secrets thaïs.
Aie, je ne l’ai plus sur moi, et Nack a disparu ! Il doit surement être dans le métro. Je vais avoir besoin de tout le monde pour le reprendre. Othoman l’a localisé, car il a eu le temps de lui donner un chewing-gum avec un GPS. Vite les “guys”, tous dans le métro, il ne peut pas nous échapper ; il en va de la survie de CSLI. Jaimie qui porte comme toute arme son coeur doit essayer de le séduire afin qu’il lui remette le microfilm. Rien que pour vos yeux, elle va y arriver, elle est super Jaimie ! Le contrôleur me stoppe dans mon embardée, il me demande ce que je fais là, pourquoi je cours aussi vite. Je lui explique la situation, il veut mon nom :
- My name is Bond… François Bond !
J’ai dû réclamer à Koch une petite neutralisation, il a menacé l’agent qui vivait dangereusement vôtre de retourner faire la sortie des écoles s’il ne me laissait pas poursuivre ma mission tout en lui tiraillant les oreilles. Je repars aussitôt, Othoman l’a localisé. Khalid s’est posté dans la rame, prêt à le cueillir. Jaimie s’avance aussi. On a enfin retrouvé Niack de son vrai nom. Il est malin, on n’aurait jamais pensé à ajouter une seule lettre pour le démasquer, mais Khaled qui est vraiment costaud aime bien mettre les points sur les i !
Sur le microfilm, j’ai inscrit le code MO-AAA-HI-4741-CAN? Je me dis que son FBI ne pourra jamais le déchiffrer. En effet, comme pourrait-il faire la liaison avec Abdulla, Alexandro et Amanda (pour laquelle j’ai renoncé à vie à essayer de prononcer son nom japonais) ? Comment pourrait-il deviner l’âge de la mère de Kei (et accessoirement le mien) ? Et puis, il n’a jamais pris le bus 41, il ne peut connaitre mon ami Mohican qui me sert de parenthèses.
- Are you ready guys ?
Hein, quoi, pardon ?
Alexa avait fait son retour, je l’avais oubliée. Elle nous demandait à présent si nous avions choisi le film et le scénario qu’il faudra (ré)écrire, tourner, monter avant projection.
Encore essoufflé de ma course poursuite avec cet espion que j’aimais bien, je n’ai eu aucun mal à mettre par écrit l’aventure que je venais à peine de vivre. Les trois groupes ont proposé différents films et scénarios ; Alexa a tranché, ce sera James Bond 007;)
J’ai vraiment bien attaqué la semaine et grâce à ce beau challenge, j’ai vraiment la Niack !
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16/03/2015 22:57
Amsterdam (cana) bis
Ce n'est pas une photo trucage mais à Vancouver, tu peux consommer du cannabis librement et donc en acheter tout aussi librement. Témoin cette boutique dans le downton.
Mais plus drôle encore, cela avait des faux airs d'Amsterdam avec la boutique juste à coté ;)
Hey guys,
Vendredi 27 février 2015 a eu lieu la cérémonie des Oscars CSLI. Sur plus de deux cents élèves, j’ai été nominé dans la catégorie : “Best energy” ! Il y avait cinq nominés et comme partout, il n’y avait qu’un seul gagnant. Je représentais la France et Brive bien sûr. J’étais en compétition avec Felipe (Brésil), Fahad (Arabie saoudite), Riko (Japon) et Victor (Espagne), ce sont tous des “goods guys” mais grâce à vous – vous avez été plus de 200 à voter pour moi sur Facebook – j’ai décroché ce fameux trophée ! Yeaahhh !
Mille mercis à vous tous pour votre soutien total !