La parenthèse
09/03/2015 19:18
Aujourd’hui, on a un point commun : on est tous rentrés de vacances en même temps ! Eh oui, moi aussi, je me suis accordé une escapade, c’était ce week-end c’était à Hawaï, sur l’ile d’Oahu à Honolulu, sur la plage de Waikiki !
Ce matin, à la traditionnelle question, “what did you do this week-end?”, je reconnais que j’ai fait des envieux. Je le rappelle, nous avions “ 3 jours off”, car vendredi l’école était fermée pour cause de préparation de programme.
Aussi chacun avait privilégié une petite sortie. Je n’ai pas interviewé toute l’école, mais j’ai relevé dans le désordre, Seattle, Portland, Calgary, etc. comme destinations. D’autres sont restés sagement à Vancouver. Moi, j’avais coché ce break dans mon calendrier, car, comme je l'ai expliqué aux Canadiens, pour nous autres Français, Hawai est une illusion perdue dans l’immensité du pacifique. Pour moi, seuls quelques clichés venaient de temps à autre me rappeler l’état de la cinquantième étoile du drapeau américain. Elvis Presley en concert, l’attaque de Pearl Harbor ou le capitaine Cook, pile poil, la petite devinette de l’autre jour.
Dès que j’ai su que l’archipel “n’était” qu’à six heures d’avion ; j’ai sauté sur l’occasion. Après tout, Portland est à presque sept heures de bus de Vancouver et il faut aussi six heures en voiture pour aller de Brive à Vannes ! Jonathan a aussi trouvé l’idée valable, car il m’a accompagné durant ces 3 jours.
Nous sommes arrivés le jeudi 5 mars vers 22 heures, il y a 2 heures de décalage avec Vancouver, donc on remonte le temps de 11 heures avec Brive. Jamais, je ne m’étais jamais autant éloigné dans le temps comme en distance de chez moi. J’ai eu une sensation assez incroyable lorsque j’ai posé le pied sur cette terre, l’impression d’être dans un Nouveau Monde, entouré d’eau, perdu au milieu d’une dimension qui m'échappe. Le vent chaud sur les palmiers bruissait comme dans les “Révoltés du Bounty”. Un panneau géant souhaitait la bienvenue à tous : Aloha from Hawai. Magique !
J’ai bien fait de faire des photos, car pour la première fois de mon séjour, mon iPhone était à plat dès la pause de midi. Beaucoup de personnes m’ont demandé à voir la plage dorée de Waikiki. Je me suis exécuté avec plaisir. C’est vrai que l’on a fait de chouettes clichés avec Jonathan, avec des fleurs autour du cou, avec la mer en fond d’écran, avec le soleil à l’horizon.
Mais, attention, Hawaï n’est pas “qu’une” étape touristique. Certes, beaucoup y vont pour la plage, mais cet endroit mérite une vraie exploration, à la capitaine Cook. La diversité y est géante. Honolulu avec ses 375 000 habitants est gigantesque. Il y a un downton, un business center, des quartiers distincts, etc. Tout ne tourne pas autour du tourisme.
Nous ne pouvions manquer avec Jonathan la visite du site de Pearl Harbor, aménagé et restauré comme il se doit. Très bien documenté, avec des films sous-titrés en anglais (ce qui m’a fait bosser au passage), le site permet de bien comprendre la stratégie des Japonais le 7 décembre 1941. Cette date a été qualifiée “d’infamy” par Franklin Roosevelt devant le Congress le lendemain. Ce speech est passé à la postérité avec l’entrée en guerre des USA. Il est diffusé en boucle dans le mémorial. La lettre (affichée en grand) également du président américain à l’empereur Hirohito qui demande au Japon de rétablir les relations diplomatiques est éloquente ; elle est datée du 6 décembre 1941 ! Pour une surprise…
Pour le reste, Jonathan et moi avons visité le navire sur lequel le Japon capitula signant ainsi la fin de la guerre, c’était le 2 septembre 1945 en présence du Général Leclerc pour la France. Jamais de ma vie je n’avais vu un navire aussi géant ! Le même effet pour Jonathan qui lui, n’avait jamais vu de navire de guerre et de cocotiers ;)
J’ai vu des surfs, mais pas de surfeurs, le spot est bien plus au nord de l’ile d’Oahu, il faut compter deux heures de bus. Jonathan qui adore la cuisine a dégoté un resto japonais formidable. On a très (trop) peu parlé anglais, on s’est rendu compte que Hawai faisait partie d’un autre continent (Océanie) et que c’était sa première visite sur le territoire américain. Jonathan, il fait les choses en grand, il ira loin ce garçon, d’ailleurs, il a déjà commencé avant de refermer cette magnifique parenthèse ensoleillée.
Retour à Vancouver, aujourd’hui il a fait 17 degrés. Comme pour nous remercier de notre visite, le soleil nous a accordé un petit crédit.
Les volcans derrière le frond de mer
Le selfie passe partout
Le navire de guerre USS Missouri sur lequel le Japon capitula.