Ma first time
02/02/2015 20:22
Il est 6 h 30 du matin et j’étais déjà réveillé depuis longtemps. Excité à l’idée de faire mes premiers pas à la “School” de Vancouver ou encore embrumé par le décalage horaire, toujours est-il qu’à sept heures pétantes j’avais déjà avalé mon café ! Mais avant d’aller épancher ma soif d’apprendre, j’en sais désormais un peu plus sur Benita et sa famille : ils sont Philippins et sont arrivés au Canada il y a plus de 20 ans déjà. Le reste de la famille était présent aussi depuis une semaine. J’ai aussi fait la connaissance des “colocs”, du moins des personnes hébergées par Benita. Il y a Alexandro, un Brésilien de 31 ans avec un – déjà – très bon anglais ainsi que deux jeunes Japonais de 16 ans qui pour l’instant m’ont seulement salué de la tête. Ils sont si timides et si jeunes… Mais ils ont quand même bien réagi à mon “sayônara » quand j’ai quitté la maison ce matin.
Le bus ? Une formalité ! Malgré les trois changements sans aucun repère si ce n’est que les blocs avec des numéros par ci par là, nous étions à l’heure avec Alexandro. Eh oui, nous sommes dans la même classe ; c’est quand même toujours agréable d’avoir un pote pour commencer les cours. Allez j’avoue : on n’a pas eu de mal à trouver, car Benita nous avez briffés la veille en nous guidant dans Vancouver. Elle nous avait répertorié les stations à ne pas rater. Pour le coup, on aurait vraiment était minable si nous nous étions trompé. De toute façon, si cela avait été le cas, je ne vous l’aurais même pas écrit ;)
Bref, arrivée à l’école à 8 heures comme prévu et test immédiat du niveau de chacun ! Bon, je la joue transparent, à la Cahuzac : les yeux dans les yeux… Non, finalement je préfère vous montrer ma feuille, comme ça vous ne pourrez pas douter de ma loyauté. J’ai eu une majorité de 5 sur 10. J’suis un mec moyen !
J’ai adoré la présentation de l’établissement et j’ai surtout retenu qu’il est interdit de parler une autre langue que l’anglais à l’intérieur de l’école. C’est marqué partout, sur tous les murs, y compris dans les toilettes, comme si c’était l’endroit rêvé pour raconter sa vie à son voisin. Je pensais que c’était un truc juste comme ça, sauf que je suis tombé sur Jonathan, un jeune avec un accent bien de chez nous que j’ai vite repéré à la pause. Je suis allé vers lui et je lui ai demandé d’où il venait en anglais, au cas où ; il me répond avec notre inimitable accent en anglais ! So ok, but d’où est-tu ? Il éclate de rire et me décrit en français sa vie. Sympa, sauf qu’il y avait ma prof, Scotti derrière moi (rien à voir avec Scottie Pippen l’ancienne star des Bulls, même si je ne lui ai pas demandée). Elle me regarde et me dit avec son accent lui aussi inimitable que j’ai un carton jaune.
- Ah bon, on joue un match me dis-je ?
- Au 2e carton jaune, tu es exclu une journée, me dit elle en anglais, ce qui m’obligea à vite me reprendre
- Ah, I’m sorry, but I’m just arrive, and I didn’t know
- Ok, but be carreful please…
Et Jonathan se marre de plus belle ! Belle rentrée en matière de ma part, moi qui me voulais discret au milieu de ces jeunes étudiants venus des quatre coins du globe. On n’a pas le droit d’échanger autre qu’en anglais.
J’ai quand même repéré un nid de Saoudiens et une tribu de Coréens ( pas besoin de demander s’ils sont du sud), mais tous font l’effort de se parler entre eux en anglais !
Pour finir, c’était une bonne entrée en matière aussi difficile qu’intéressante ; j’ai adoré le tableau de la fin de journée ou Alexandro, mon “coloc” me présente Felipe, un autre brésilien qui vient se greffer à la conversation avec Jonathan et moi. Ça donne des gens qui parlent le portugais et le français et qui échangent en anglais à Vancouver ! Ça a de la gueule, non ?
Au fait, je vous donne des news de ma valise : elle est arrivée hier soir très tard grâce à Benita qui m’a bien aidé à la recherche. Alors, forcément, je l’ai bénite !